Marcela Iacub - Sa bio et toute son actualité - Elle (2024)

Fille d’un avocat,Marcela Iacub voit le jour en 1964 à Buenos Aires.C’est donc dans le but de suivre fidèlement une tradition familiale qu’elle poursuit des études de droit. Elle s’y impliquera tant et tellement qu’elle deviendra, à tout juste vingt et un ans, la plus jeune avocate du barreau de Buenos Aires.Profitant, en 1989, d’une bourse pour venir à Paris, elle finit par s’attacher à la capitale française et s’y installe, y pratiquant en tant que juriste spécialisée en bioéthique (morale inspirée par le souci de limiter les manipulations du vivant, notamment en médecine et en génétique).Sérieuse et studieuse, elle entreprend des études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) où elle est l’élève du Professeur Antoine Lyon-Caen. Après sa thèse de doctorat, elle décroche un poste de chercheuse au CNRS et devient également membre associée au Centre d'étude des normes juridiques de l'EHESS.Le parcours de la jeune femme est surtout marqué (et marquant) par son engagement féministe pour le moins original et innovateur.Soucieuse de révolutionner le féminisme français, elle défend farouchement toute liberté que peut inclure la notion de "choix des individus". Mettant son savoir et son expérience juridiques au service de ses idéologies, la chercheuse compte parmi ses plus célèbres combats ceux qu’elle mène en faveur du droit à la prostitution, du mariage et de l'adoption pour les gays et lesbiennes, ainsi que des méthodes de procréation artificielle.Reprochant ouvertement à la révolution sexuelle des années 1970 d’avoir abandonné ses fins émancipatrices et critiquant franchement l’aspect trop moralisateur (selon elle) du féminisme traditionnel français, Iacub s’attire ainsi les foudres des partisanes de cette institution qui n’hésitent pas alors à la fustiger publiquement.Cette médiatisation de sa démarche ne manquera pour autant pas de lui attirer la sympathie de nombreux militants et militantes des droits des minorités sexuelles qu’elle met tant d’énergie à défendre.Parallèlement à cet engagement socio-juridique très prenant, Iacub trouve également le temps de mener une autre carrière, celle d’écrivain.Elle fait ses premiers pas dans ce domaine en 2001, en écrivant en collaboration avec Pierre Jouannet, « Juger la vie» (aux éditions La Découverte) et enchaîne, l’année suivante, avec son œuvre à grand succès« Le crime était presque sexuel et autres essais de casuistique juridique » (publié par les éditions Flammarion).Auteure active et prolifique, elle publie, entre 2001 et 2005, en moyenne deux livres par an et sort, en 2006, « Une journée dans la vie de Lionel Jospin» (aux éditions Fayard).C’est chez cette même maison (Fayard) qu’elle publie, en 2008, son livre « Par le trou de la serrure. Une histoire de la pudeur publique, XIX-XXIe siècle ».En janvier 2012, Marcela Iacub sort un livre choc, « Une société de violeurs ? » (Fayard). Sa thèse : suite à l’affaire DSK, les nouvelles féministes ont dépeint un tableau terrible des hommes, faisant de chacun d’eux un violeur en puissance.La plus provocatrice des intellectuelles françaises refait alors parler d’elle en février 2013. Dans « Belle et Bête », qui paraît le 27 février 2013, et dont les bonnes feuilles sont publiées dans « Le Nouvel Observateur » le 21 février, l’essayiste revient sur la relation qu’elle a entretenue avec Dominique Strauss-Kahn de fin janvier à août 2012.

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