La mobilisation des étudiants de Sciences Po Paris fait tache d’huile (2024)

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    Sur cette photo, des étudiants occupaient un bâtiment de l’Institut d’études politiques (Sciences Po Paris) en soutien aux Palestiniens, à Paris, le 26avril 2024. © AFP

    À Paris et dans les autres antennes de Sciences Po, les actions pour un cessez-le-feu à Gaza se multiplient. D’autres campus étudiants sont concernés.

    Un échange «dur» et riche en «émotion», selon les mots de Jean Bassères, l’administrateur provisoire de Sciences Po. Le débat interne qui a eu lieu ce jeudi 2mai 2024 dans les murs de l’institution parisienne était la contrepartie à la levée, vendredi dernier, de la tentative d’occupation de la part de militants ou de sympathisants pro palestiniens.

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    A l’issue du débat, Jean Bassères a appelé à ce que «chacun retrouve son calme». Et a écarté «la création d’un groupe de travail, proposé par certains étudiants, pour investiguer nos relations avec les universités israéliennes».

    Pas de prise de position «institutionnelle»

    Un refus soutenu par la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau. Pour cette dernière, il est «hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit au Proche-Orient». Avec des actions en soutien à Gaza qui se multiplient sur les campus français, sa réaction illustre la vigilance accrue du gouvernement sur le sujet. Et ce, dans un contexte politique électrique, en pleine campagne des européennes. La semaine dernière, Sylvie Retailleau avait fustigé un «jeu dangereux» attribué à LFI dans la mobilisation de Sciences Po à des «fins électorales».

    Vendredi, les étudiants de Sciences Po Paris avaient reçu le soutien de plusieurs figures de LFI, dont la militante franco palestinienne Rima Hassan, candidate sur la listeinsoumise pour les élections européennes. Ils portent «l’honneur de la France», a-t-elle déclaré à la presse, reprenant les propos du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.

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    D’autres sites universitaires concernés

    En dehors de la capitale, les autres sites en régions de l’Institut d’études politiques - comme celui de Rennes (Ille-et-Vilaine) où les forces de l’ordre ont expulsé les organisateurs d’un blocus mardi - sont les principaux concernés.

    Hier matin, celui de Lille (Nord) est resté fermé, et les cours ont été annulés à l’école supérieure de journalisme (ESJ), bloquée. Comme un site de l’université Jean-Monnet à Saint-Etienne (Loire), où une quinzaine d’étudiants réclamait le cessez-le-feu à Gaza.

    Non loin de Sciences Po, devant la Sorbonne, où la police était déjà intervenue lundi pour évacuer des manifestants, près de 300 étudiants venus de différents campus parisiens se sont réunis jeudi après-midi et ont organisé un campement d’une vingtaine de tentes. «Nous sommes tous des enfants de Gaza», «Palestine vivra, Palestine vaincra!», ont scandé les manifestants, avant d’être délogés une heure plus tard par plus d’une centaine de membres des forces de l’ordre, selon une journaliste de l’AFP.

    Les présidents d’universités mobilisés

    Dans ce contexte, et alors que le mouvement pour un cessez-le-feu à Gaza fait tache d’huile sur les sites étudiants, ministre de l’Enseignement supérieur a demandé aux présidents d’universités de veiller au «maintien de l’ordre» public, en utilisant «l’étendue la plus complète des pouvoirs» dont ils disposent.

    Vice-présidente de France Universités, Virginie Dupont précise à Ouest-France qu’à l’heure actuelle, «très peu d’établissem*nts sont concernés» dans l’hexagone. Et que seul un « petit nombre d’étudiants » veulent prendre part à des mesures de blocages, ajoute celle qui préside la faculté de Bretagne Sud.

    France Universités veut «un débat apaisé»

    Dans un communiqué, après un conseil d’administration ce jeudi, France Universités, justement, a réaffirmé la «détermination» des responsables des campus français à «maintenir les conditions d’existence du débat apaisé et contradictoire». «Indispensable», rappellent les universitaires, «à toute démocratie».

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    Lors d’une rencontre avec Sylvie Retailleau, le Conseil d’Administration de France Universités réaffirme l’engagement de ses membres à maintenir les conditions du débat démocratique dans les établissem*ntshttps://t.co/RPYXL36hO4 pic.twitter.com/KLdW939d2u

    — France Universités (@FranceUniv) May 2, 2024

    Les facultés doivent ainsi «permettre l’expression des idées et des opinions politiques dans la pluralité de ces dernières mais dans le respect de la loi», écrit France Universités. Et elles se doivent «d’incarner une neutralité, conforme» à leur «mission de service public».

    Ouest-France
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